Rania Matar
SHE
As a Lebanese-born American woman and mother, my cross-cultural experiences inform my art. I have dedicated my work to exploring issues of personal and collective identity through photographs of female adolescence and womanhood –both in the United States where I live and the Middle East where I am from – in an effort to focus on notions of identity and individuality within the context of the underlying universality of these experiences. I am interested in young women as they enter adulthood today, and in portraying not only their individuality, but also how they confront the environment they find themselves in.
I want to portray the raw beauty of their age, their individuality, physicality, texture, and mystery. I photograph them the way I, a woman and a mother, see them: beautiful, alive, through a lens that both confronts and challenges the objectifying gaze so true to representations of femininity past. I create a narrative with them. The process is collaborative, and the photo session evolves organically as they become active participants in the image-making process, presiding over the environment, and making it their own. I find myself focusing on their strength and their majestic presence.
My work addresses the states of ‘Becoming’ – the fraught beauty and the vulnerability of growing up – in the context of the visceral relationships to our physical environment and universal humanity, but it is also about collaboration, experimentation, performance, empowerment, and about pushing the limits of creativity and self-expression.
By collaborating with women in the United States and the Middle East, I focus on our essence, our physicality and the commonalities that make us human, ultimately highlighting how female subjectivity develops in parallel forms across cultural lines.
En tant que femme et mère américano-libanaise, mes expériences interculturelles nourrissent mon art. J’ai consacré mon travail à l’exploration des questions d’identité personnelle et collective à travers des photographies de l’adolescence féminine et de la féminité — à la fois aux États-Unis, où je vis, et au Moyen-Orient, d’où je suis originaire — dans le but d’interroger les notions d’identité et d’individualité, tout en soulignant l’universalité sous-jacente de ces expériences.
Je m’intéresse aux jeunes femmes qui entrent aujourd’hui dans l’âge adulte, et je cherche à représenter non seulement leur individualité, mais aussi la manière dont elles se confrontent à l’environnement dans lequel elles évoluent. Je veux révéler la beauté brute de leur âge, leur singularité, leur corporalité, leur texture et leur mystère. Je les photographie comme moi, femme et mère, je les vois : belles, vivantes, à travers un regard qui à la fois affronte et remet en question le regard objectifiant si souvent associé aux représentations passées de la féminité.
Je crée avec elles une narration. Le processus est collaboratif, et la séance photo évolue de manière organique à mesure qu’elles deviennent des participantes actives dans la création de l’image, s’appropriant l’espace et en faisant le leur. Je me retrouve à me concentrer sur leur force et leur présence majestueuse.
Mon travail aborde les états du « devenir » — la beauté troublante et la vulnérabilité du passage à l’âge adulte — dans le contexte des relations viscérales que nous entretenons avec notre environnement physique et notre humanité universelle. Mais il s’agit aussi de collaboration, d’expérimentation, de performance, d’émancipation, et de dépassement des limites de la créativité et de l’expression de soi.
En collaborant avec des femmes aux États-Unis et au Moyen-Orient, je cherche à mettre en lumière notre essence, notre corporalité et les points communs qui nous rendent humains, révélant ainsi comment la subjectivité féminine se développe sous des formes parallèles à travers les cultures.
